Re: [creepy] inspi étrange, paranormal, serial killers et petits hommes vert-de-gris, au-delà du réel
Publié : sam. mai 01, 2021 11:30 am
La Femme des Bois par Florence Aubenas dans Le Monde = super creepy, super vrai !!
Forum avec de vrais morceaux de JDR dedans.
https://www.casusno.com/
Chestel a écrit : ↑ven. mai 21, 2021 12:53 pm Une idée de scénario : et si ikea était envahi par les cultistes ? Ils pourraient faire des plans pour construire des meubles aux angles bizarres. Construits en masse par des consommateurs inconscient du danger, ceci permettrait d'invoquer une entité extradimensionelle.
Oui, un complot ourdi par « .... des occultistes décidés à envoûter le peuple congolais et à fragiliser le pouvoir de Fatshi [Félix Antoine Tshisekedi, ndlr] ».Tybalt (le retour) a écrit : ↑dim. mai 23, 2021 1:57 pm Tss, tss... Un vrai monolithe, ça ne se brûle pas. Pas étonnant que les gens devienenent complotistes quand ils découvrent une pierre massive qui s'avère dotée d'une charpente en bois !
Léonard a écrit : ↑ven. mai 21, 2021 12:57 pm Dans ce cas, ce serait un culte voué à des divinités oubliées du Panthéon nordique, vec noms imprononçables aux sonorités scandinaves.
Divinités qui se nourriraient de la santé mentale perdue par les pauvres clients qui tentent de monter des meubles et finissent avec des pièces en trop et une porte qui s'ouvre à l'envers.
Tenga... mais c'est vrai que c'est compliqué à utiliser.rogre a écrit : ↑lun. sept. 13, 2021 5:31 pm Je tombe sur ça: inspi Cthulhu? D&D?
"Les mortifications des prêtres bouddhistes touchaient au pur et simple inconcevable lorsqu’ils prenaient la résolution d’entrer dans le nirvana par automomification.La procédure est connue sous le nom de sokushinbutsu – elle était surtout pratiquée dans les monastères de l’école ésotérique du Shingon-shu, au nord du Japon ; elle aurait été introduite par un moine du IXè siècle.Elle regroupe trois phases de mille jours chacune, les deux premières comportant une diète radicale ayant pour but la disparition complète de la graisse et l’autoassèchement, jusqu’à ce que l’individu n’ait, littéralement, presque plus que la peau sur les os ; des bains de plusieurs heures dans des chutes d’eau gelées font partie de la procédure.Dans la deuxième phase, le corps résiduel du moine, qui n’ingérait plus que de petites quantités d’écorces et de racines, était quasiment rongé de l’intérieur par absorption de thé empoisonné ; il s’agissait de le rendre résistant aux attaques de bactéries et de vers ; l’homme qui cherchait le nirvana vomissait souvent et souffrait de vives douleurs ; le système nerveux, dont on avait en réalité pratiquement plus besoin, produisait en agonisant des sommets absurdes de la douleur. Le dogme du sarvam dukha, toute existence est emplie de souffrance, atteignait à ce moment-là seulement une littéralité infernale. Si le méditant ne savait pas qu’il se trouve sur un chemin qui profitera au salut de beaucoup d’autres, il arrêterait de respirer plus tôt. Comme il n’existait plus que comme sauveur, il se maintenait en vie pendant un laps de temps d’une longueur incompréhensible.En dernier lieu, pour la troisième période de mille jours, le pratiquant était enfermé, assis en lotus, dans un caveau étroit relié au monde extérieur par une bouche d’air et une cloche ; l’homme qui effectuait le passage de l’autre côté ne se nourrissait plus que d’air.
Quand, au bout d’un certain temps, la cloche cessait de sonner à l’intérieur du caveau, les prêtres scellaient la tombe pour ne plus l’ouvrir qu’à la fin de la troisième phase de mille jours.On vérifiait alors si la putréfaction ne s’était tout de même pas emparée de l’homme qui avait emporté la victoire sur lui-même, ce qui se produisait assez souvent. A soi seul, ce n’était pas une raison de le mépriser, car il avait effectué la tentative la plus risquée qui fût. Quand l’opus magnus avait réussi, ce qui arrivait occasionnellement, on en prenait connaissance avec respect.Au cours du dernier demi-millénaire, on fait état d’environ vingt-cinq cas de nécrose totale avec préservation du "corps" desséché et corrodé. A partir du moment où l’on recueillait ses reliques, le trépassé était vénéré comme un "bouddha vivant". (…)En certains lieux régnait la croyance que les momies étaient encore en vie d’une manière subtile ; on leur attribuait une présence spirituelle curative. Il arrivait qu’un corps de ce type fût exposé dans des écrins afin de servir aux pèlerins d’objet de méditation ; dans certains cas, le produit de l’automomification était recouvert de figures de bouddhas dorés.Si un adorateur se rapprochait d’un objet de ce type, il sentait forcément que ce qui lui faisait face, dissimulé sous la face d’un bouddhomorphe, était le non-objet absolu. Il devait avoir perçu une présence dont émanait un fin rayonnement, au-delà de l’Être et du Néant."Peter Sloterdijk, Faire parler le ciel, Paris, Payot 2021.
En lisant la description, je me suis immédiatement vu avec des PJ qui doivent convaincre un vieux sage en pleine momification qu'il faut revenir à la vie active pour lutter contre une force démoniaque...