L'héroïne de l'aventure est Solveig Blanc-Feu dont voici une biographie rapide :
Je suis Solveig Blanc-Feu, fille d'Olgmud et d'Oda Blanc-Feu du village de Vent-Clôt, un village en bordure d'eau protégé des vents par le fjord.
Ici la vie est rude, pour tout le monde, mais elle l'est bien plus depuis que je suis accusée d'être une sorcière.
Peut-être trouverais-je des réponses sur la nature de mes pouvoirs dans les Sylves ou dans cette lointaine région que l'on appelle les Havres.
Elle dispose des caractéristiques suivantes : Vivacité 2 ; Coeur 3 ; Fer 1 ; Ombre 1 ; Astuce 2. Et des atouts suivants : Frondeur, Conjuration, Herboriste.
Voici le début de ses aventures :
Nous étions en plein milieu de la nuit quand mon père, Olgmud, rentra du conseil du village. Il avait l'air grave, d'une gravité qui semblait servir de masque à une détresse plus grande encore. Le conseil avait décidé mon exil, mais pour mon père il me fallait partir tout de suite car il savait que certains membres du clan ne se contenterait pas d'un simple départ.
Il fallait tuer la sorcière. S'ils ne pouvaient rien contre les décisions du conseil tant que je faisais partie du clan, à partir du moment où j'aurais franchi les frontières du village ce ne serait plus le cas.
Je savais ce que j'avais à faire, je m'y étais préparé. Je pris un sac à dos avec de quoi manger pendant quelques jours, quelques vêtements de rechange, une petite tente en cuir et de quoi survivre dans le froid de la nuit. Je pris aussi ma chère fronde avec laquelle mon père m'appris à chasser. Ma mère me donna son épée, celle qu'elle avait reçue de sa mère. Par ce geste elle m'indiquait que, bien qu'exilée, je faisais toujours partie de la famille, et même que j'avais la responsabilité du futur de la famille.
Je serrais le fer de l'épée entre mes mains et lui promis que je reviendrais après avoir découvert l'origine de mes pouvoir. Je lui promis que je prouverais au village que je suis digne du nom de Blanc-Feu, que je ne suis pas maudite. Je le savais, ma rencontre avec le Renard Blanc en étais la preuve. Pour cela il me fallait fuir ce village au plus vite.
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Il n'y avait pas de villages à l'horizon, et il faisait froid, la neige tombait drue. Le risque de tomber sur une meute affamée était grand, et c'est ce qui arriva.
C'était une petite meute composée de cinq loups noirs. Ils avaient réussis à m'encercler sans que je les eus aperçu. Ils avançaient avec précaution, mais pouvaient être sur moi en quelques bonds. Je n'arrivais pas à percer leurs intentions, je supposais qu'ils évaluaient mon degré de dangerosité afin de savoir si cela valait le coup ou non de tenter de faire de moi leur prochain repas.
Je décidais d'utiliser les pouvoirs qui m'avaient conduit à quitter ma famille et commença à tracer lentement un cercle au sol avec le sel que je transportais dans la petite bourse qui pendait à ma ceinture.
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J'étais fatiguée, mais il me fallait avancer un peu plus. Je ne pouvais pas monter ma tente ici, à découvert. Je devais me cacher. Je trouvais une petite grotte un peu plus loin, peu profonde et manifestement inhabitée. Je pris dans mon sac de quoi manger et boire, et je m'assoupis.
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J'avais entendu parler de quelques villages d'hommes installés en bordure des Sylves, mon père était allé jusque là-bas quand il était plus jeune, jusqu'au village de Kazeera, un nom étrange, mais jamais plus loin. Si des hommes peuvent vivre en bordure des Sylves, alors les elfes ne sont probablement pas aussi dangereux qu'on le prétend. Et ce nom ... Kazeera, était-il d'origine elfe ?
Il me fallait reprendre la route, trouver les Sylves, et achever de distancer mes éventuels poursuivants.
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Je profitais de la situation pour conjurer à nouveau un cercle de protection, espérant pouvoir l'entraîner à l'intérieur pour l'y piéger.
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Comme espéré, Tegan se retrouva piégé dans mon cercle de protection. Je l'entendais crier "sorcière !", il était furieux et, comme le loup, semblait croire qu'il ne pouvait plus bouger du tout. Je profitais de ce moment pour sortir ma fronde et viser ses jambes, j'espérais ainsi l'handicaper pour le tenir sous mon contrôle, ne sachant pas combien de temps durerait le pouvoir du cercle et quand est-ce qu'il s'apercevrait qu'il peut faire demi-tour au lieu de se débattre dans ce piège.
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Je lui dit qu'il avait intérêt à l'être, que dans l'état où il était s'il n'avait aucun compagnon et aucun point de rencontre à proximité je me ferai un plaisir de lui rendre la liberté et de laisser à la merci des bêtes affamées qui seraient rapidement attirées par l'odeur de son sang.
Il se calma et avoua qu'il s'était enfoncé plus loin que tous les autres membres du village partis à ma recherche, il voulait me retrouver pour gagner la récompense qui circulait parmi certaines personnes qui voulaient particulièrement me voir brûler sur un piquet.
En voyant la haine dans son regard, je compris qu'il y avait là plus qu'une simple méchanceté née d'intérêts médiocres, il y avait une peur et une haine profonde pour ce que j'étais devenu à ses yeux : une sorcière.
Je décidais de l'emmener jusqu'au village le plus proche. Il rechignait, il ne voulait pas avoir à faire avec les hommes de la bordure. Je lui dis que c'était ça où être mangé par les animaux. Il accepta de me suivre tant bien que mal.
Avec un peu de corde et deux grosses branches de bois je confectionnais une sorte de civière à partir de la couverture qui me servait pour dormir. C'est ainsi que je le traînai jusqu'au village.
A mon arrivé les gens étaient supris. Ils voyaient bien que je n'étais pas d'ici et ne savais pas trop ce que je faisais avec cet homme ligoté et blessé.
Une femme s'approcha, du nom de Qamar, elle était la cheffe de ce village du nom d'Infeld. Je décidais de lui dire la vérité, de lui dire que j'étais poursuivis par mon clan, accusée de sorcellerie. Je me disais que ces hommes et ces habitaient en bordure de la Sylve, ils ne devaient pas être complètement opposés au contact avec la sorcellerie qui semblait imprégner la forêt dans sa totalité.
A son regard je compris que j'avais fais naître en elle une sorte d'admiration à mon égard. Elle me promit qu'ils allaient s'occuper et surveiller Tegan, mais que pour l'heure j'étais invité à venir dans sa demeure lui raconter plus en détail mon histoire.
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