[CR] Numenéra

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
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JanielTerear
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[CR] Numenéra

Message par JanielTerear »

Bonjour à tous,

Voici un fil pour que mes joueurs postent leurs CR de nos aventures dans le Neuvième Monde.
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Banedon
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Re: [CR] Numenéra

Message par Banedon »

Avant mon premier compte-rendu voici le lore que j'ai écris pour mon personnage de Shina "Faesys" Ponant.

          "Ses parents s'étaient installé en lisière du "Bois du Ponant". Ayant tous deux reniés leurs origines, ils s'attribuèrent un nouveau nom de famille, lié à leur lieu d'habitation. Ils sont rapidement devenus des chasseurs assez reconnus dans les environs et développèrent un joli commerce issu de la chasse. Assez près de leur argent, le prénom de Shin-a leurs vins naturellement à l'esprit quand ils ont eus leur fille unique. Par la suite ils l'ont initié à la chasse. Principalement à l'arc mais aussi aux armes de poing pour se défendre des autres créatures que le gibier.
          Shina, bien que très doué dans l'art du combat, n'a pas embrassé la profession de chasseur et a fini par quitter le foyer familial pour vivre sa vie. De toute évidence ses compétences sont vite remarqués et elle loua ses services pour vivre correctement.
          Lors d'une de ses missions, Shina trouva un livre qu'elle arrivait vaguement à comprendre, il était question d'une créature très belle, aux longs cheveux argenté et aux oreilles légèrement pointues. Cette créature se nommait Faesys et était doué dans sa manière élégante de bouger, que ce soit des acrobaties pour passer d'un arbre à un autre ou encore sa vélocité. Shina découvrit également que la danse pouvait être sublimée et servir à harmoniser sa gestuelle en combat. Shina a alors appliqué à elle-même ce qu'elle a lu dans ce livre, qu'elle garde et relit à la moindre occasion. Et depuis lors, Shian préfère qu'on l'appelle Faesys, c'est également devenu son "nom d'arme"."

Et en prime, l'image de Faesys (tiré d'une des propositions faîte dans le livre de Numenéra)
Image
Dernière modification par Banedon le dim. mars 07, 2021 4:26 pm, modifié 1 fois.
Banedon
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Re: [CR] Numenéra

Message par Banedon »

          J'avais rejoint une troupe de saltimbanque pour 2 raisons. La première était simple, c'était un contrat de mercenaire comme tant d'autre. La 2e raison venait d'un livre que j'avais pris en adoration et qui expliquait, entre autre, qu'on pouvait allier le talent de la danse à celui des combats. Et il se trouvait justement des danseuses dans cette troupe vers qui je me suis tourné pour améliorer ma connaissance de la danse et chercher comment m'en servir en combat.
          J'y ai rencontré Mirage, un Jack curieux et curieux de tout, de fil en aiguille je lui appris l'art de chasser à l'arc. En découvrant qu'on se complétait assez bien dans cette tâche lorsque nous travaillons de paire.
           Un Nano du nom d'Archibald a rejoint la troupe. Il dit qu'il souhaite découvrir le monde et ses secrets en notre « bonne » compagnie. Je pense surtout qu'il n'est pas fait pour sortir de sa bibliothèque et que notre « bonne » compagnie lui vaut surtout une « bonne » protection. Il n'est, cependant, pas de désagréable « compagnie ».
           De retour au Riage Noire sur la route des pèlerins nous installons le camp pour la nuit qui commençait à tomber. La plupart des gens se croyaient protégés par les cairns d'os qui nous entouraient, mais certains parlaient de rumeurs d'attaques, récentes, ayant eus lieus ici. Je restais sur mes gardes, comme à mon habitude, et cru apercevoir l'ombre de quelque chose de gigantesque, au moins la taille d'une maison, flotter dans l'air à quelques centaines de mètres devant moi, avant que la silhouette ne disparaisse.
          J'en parlais à Mirage et d'un commun accord nous décidâmes d'aller inspecter la zone. Mirage voulant prévenir Archibald, il dût piquer la curiosité d'Archibald pour le convaincre de se joindre à nous. Arrivé à l'endroit où je pensais avoir vu quelque chose il n'y avait aucune trace, de quoi que ce soit. A grand coup d'argument nous avons réussi à décider Archibald de chercher un peu plus en avant. Avec toutefois la garantie que lorsque nous ne verrions plus les lumières du camp derrière nous, nous ferions demi-tour.
           Au sommet de la colline nous savions que nous n'irions pas plus loin car si nous descendions l'autre versant le camp et ses lumières disparaîtront de notre vue. Après des recherches infructueuses, Archibald évoqua la possibilité que j'avais dûs rêver debout. Mais je sais ce que j'ai vu. Nous n'avons pas eu d'aller plus en avant dans cette conversation, à cause d'une meute de sorte de chien-oiseau qui nous encerclait.
          Archibald ne mit rapidement en retrait quand Mirage et moi préparions nos arcs. Mais c'était totalement inutile, ces molosses étaient plus rapides que prévu, nous n'avions pas encore eu le temps de décocher une seule flèche qu'ils étaient déjà tous sur nous, leurs crocs … ah non, leur bec, à quelques centimètres de nous.         
          J’eus la triste idée de me servir de cette boîte que je traîne avec moi depuis longtemps. Quand on l'ouvre, de la fumée rouge et une odeur pestilentielle en sort. J'osais espérer que ça repousserait ces créatures. Mauvaises pioches ! Ou elles sont dénuées d'odorat ou elles avaient bien trop faim pour s'en préoccupé. Et le temps d'ouvrir cette boîte m'a juste permis de gagner deux assauts de ces créatures, que j'ai réussis à esquiver tant bien que mal.
          La vitesse de ces créatures a permis à l'une d'entre elle d'attaquer Archibald qui avait pourtant pris ses distances. Et après un âpre combat, dont Archibald s'est fort bien sorti, il ne nous restait plus qu'à rentrer au camp pour soigner nos blessures. Mirage en avait une plus sérieuse qui semblait infecter la plaie. Il préféra attendre le lendemain pour partir à la recherche de quelque guérisseur. Archibald supportait assez mal le manque de sommeil et comme je prévoyais de monter la garde cette nuit, je m'engageais à ce que personne ne vienne le réveiller avant une certaine heure.
           Ce fût complètement inutile car le lieu devint très bruyant au matin. Et sans que personne n'intervienne, Archibald finit par se réveiller bien malgré lui.
          Entre temps, Mirage avait trouvé un guérisseur pour s'occuper de son infection. Nous finissions tout juste notre petit déjeuner quand j’aperçus une créature au loin. Sans me poser de questions j'allais me mettre à couvert derrière une ruine d'un ancien mur, arc à la main, au cas où comme on dit.          C'était une espèce de mille patte gigantesque que 2 enfants chevauchait. Ils s'arrêtèrent à notre hauteur et descendirent de leur monture. Non sans mal, le jeune homme semblait blessé.
          Il se présenta sous le nom de Patel et nous demanda de prendre sous notre aile sa jeune sœur, Seria. Il nous raconta que son village était attaqué par des Palones. Un des cerveaux qui m'accompagne expliqua que c'était des sortes de disques flottant, reflétant la lumière du jour et donc probablement métallique. Ses créatures seraient tellement fines que si on les regardait par la tranche elle serait quasiment invisible. Et que, malheureusement pour ceux qui croisent leur chemin, elles se déplacent en essaim et sont également avides de sang.
          Patel nous demanda d'accompagner sa sœur à la ville des Bassins car elle aurait besoin de soins particuliers. Il aura fallu tout le talent d'orateur de Mirage pour lui faire admettre la raison finale. Seria serait doté d'un béal, un don pour communiquer avec certaines créatures vivantes. Et que ce pouvoir affaiblissait Seria à chaque utilisation.
          J'essayais d'insister auprès de Patel et de mes compagnons pour laisser Seria à la troupe tandis qu'on irait plutôt aider Patel dans son village. Mais quand la troupe me répondit qu'elle n'avait que faire de s'occuper de la petite, que ce n'était que des problèmes en perspectives, je me suis plié à la décision d’accompagner Seria à la ville des Bassins. Non sans rappeler à la troupe que si je ne pouvais pas compter sur elle, elle ne devrait plus compter sur moi en cas de problème. Et à mon grand regret nous laissâmes Patel repartir seul et mal en point.

          Seria semblait pressé d'arriver, elle forçait le pas. Et c'est pas les questions incessantes d'Archibald à propos de son béal qui lui firent ralentir la cadence. Elle expliqua qu'une voix lui parlait, sans qu'elle comprenne le sens des paroles.En chemin Seria eue une de ces crises et perdit connaissance. Je la mis sur mon dos et demanda à mes compagnons d’accélérer le pas. Elle reprit ses esprits à notre arrivée à la ville des Bassins.
           Cette ville portait bien son nom, il y avait en son centre de nombreux bassins remplis de liquide de différentes couleurs. Seria nous expliqua qu'il nous fallait chercher Darvin, une guérisseuse qui serait sûrement la seule à pouvoir l'aider.
          Mirage alla interroger un des marchands de la place, qui préférait lui vendre ses breloques et infusions plutôt que de donner une information à propos d'une concurrente. Mirage lui lâcha 1 shin pour obtenir l'information. Il ne doit absolument pas manquer d'argent pour se permettre de telles dépenses inutiles. Mais le résultat était là, nous avions l'adresse de cette Darvin et en se dirigeant vers son échoppe nous vimes des enfants jouer dans un bassin dont le liquide était d'un noir de jais. Je m'attendais à une sorte d'huile mais le liquide était aussi coulant que de l'eau. Ce qui n'empêchait pas les enfants d'être complètement noirs quand ils sortirent du bassin. Je repensais aux infusions que le marchand avait essayées de vendre à Mirage, soi-disant concocté à partir de l'eau de ses bassins. De voir ces enfants patauger dans les bassins m'a subitement convaincu de ne pas essayer ces infusions, surtout s'il fallait les boire. Qui sait qui avait pataugé là-dedans !
          Au-dessus de la porte de Darvin se trouvait un très gros cerveau, qui s'avéra, de plus près, être vrai ! Dès qu'elle ouvrit la porte, Darvin ne se préoccupait plus que de Seria, quand nous lui avons adressé la parole, j'eus l'impression qu'elle ne s'était pas rendu compte de notre présence avant.
          Elle nous fit comprendre qu'au premier regard elle avait détecté le problème de Seria. Qu'elle pouvait y remédier mais qu'elle avait besoin d'ingrédients se trouvant dans un jardin de synthé, non loin d'ici. En nous expliquant que ce jardin était envahi par une troupe de molosses, tels que ceux qui nous avaient attaqués la veille, elle nous demanda de nettoyer cette invasion et de lui ramener les plantes qu'elle avait besoin.
          Je m'apprêtais à y aller immédiatement, pensant que le plus urgent était de permettre les soins de Seria au plus vite et également de s'activer avant que la nuit ne soit totalement tombée. Mais c'était sans compter sur Archibald et Mirage qui voulait « comprendre » le pourquoi et le comment. Bref, du blabla d'intello qui nous fit perdre un temps précieux selon moi. Darvin finit quand même par leur donner quelques miettes d'informations mais je ne pense pas qu'ils soient plus avancé sur la question et donc qu'on a perdu du temps !
Shlougou
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Re: [CR] Numenéra

Message par Shlougou »

Présentation du personnage de Mirage que je joue sur cette partie :
Seul survivant de son village détruit par un vent d'acier. Il est récupéré par une troupe itinérante à 5 ans qui le prend sous son aile. Aidant au début à la préparation des spectacles et vivant de petits larcins, il finit par se découvrir des pouvoirs d'illusions probablement causés par le vent d'acier. Il a maintenant ne trentaine d'année et officie en tant qu'illusionniste au sein de la troupe qui lui permet d'aller de villes en villes à la recherche de réponses à son éternelle question : D'où vient le vent d'acier ?

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Shlougou
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Re: [CR] Numenéra

Message par Shlougou »

Compte rendu de Mirage :
  
           La troupe, dans laquelle j’officiais comme prestidigitateur depuis un certain temps maintenant, revenait du chemin de pèlerinage qui menait jusqu’à la grande dalle et avait fait quelques nouvelles connaissances en chemin. Une glaive qui se présentait sous le nom de Faesys mais dont le vrai nom était Shina avait rejoint la troupe car elle y voyait une opportunité d’acquérir la maîtrise de l’art de la danse auprès de nos artistes. Son aide était la bienvenue, elle aidait à garder le camp, à chasser et m’apprit même à manipuler un arc. Le dernier venu, un érudit du nom d’Archibald, était beaucoup plus secret. Comme moi, il avait rejoint la troupe pour parcourir le monde en quête de réponses à ses questions, mais l’homme ne semblait pas taillé pour une vie d’aventure sur les routes. Il se révéla toutefois une grande source de savoir grâce aux nombreux ouvrages qu’il compulsait avidement dès que l’occasion s’en présentait.
           Nous étions presque revenus au Riage noire qui sépare le lointain de l'inébranlable quand la troupe s'arrêta pour la nuit dans la zone des cairns d’os ou des pèlerins montaient déjà un campement . Les cairns étaient réputés pour protéger les voyageurs, mais ces derniers temps des rumeurs couraient sur des attaques ayant eu lieu malgré leur protection. C’est donc dans ce climat méfiance et de fatigue que la troupe décida d'alléger l’atmosphère en donnant une représentation, nous permettant ainsi de gagner quelques shins. 
           Quand la nuit était déjà bien entamée, Faesys vint me trouver. Elle montait la garde quand elle vit une ombre gigantesque apparaitre et disparaitre aussitôt à un jet d’arbalète du camp. Ayant décidé d’aller voir de quoi il retournait, nous allâmes d’abord prévenir Archibald.  L’érudit rechignait à quitter la sécurité du camp, mais faisant appel à sa curiosité et son attrait pour le mystère, je réussis à le joindre à notre expédition.
           Après avoir marché jusqu'à l'emplacement de l'hypothétique mastodonte qu’avait aperçu Faesys, nous ne trouvâmes rien de plus que du désert vide et inerte. Je pris alors la décision de pousser notre recherche en continuant un peu plus plus avant. Archibald se montra toutefois peu enclin à continuer et il nous fallut négocier une nouvelle fois. Un accord fut trouvé : nous irions jusqu’en haut d’une colline située non loin et si il n’y avait toujours rien nous rentrerions au camp.
           Arrivé au sommet de la colline nous nous rendîmes compte que nous n’étions plus seuls. En effet, six créatures de tailles moyenne, quadrupèdes et armées de puissants becs nous cernaient.  A leur vue, Archibald s’enfuit tandis que je sortais mon arc, perforant une de ces bêtes d’un trait bien placé. Faesys fut hélas prise de court et les 5 molosses restant, bien qu’assez loin l’instant d’avant, furent sur nous en un éclair. L’un d’eux rattrapant même l’érudit qui avait pourtant pris une longueur d’avance. La mêlée fut rude et les créatures ne partirent pas sans rendre les coups, cependant Archibald ne démérita pas envoyant sa part de la meute ad patres grâce à ses arcanes . L’une d’elle me gratifia tout de même d’un “cadeaux” car sa morsure et le contact de sa salive avec ma chair me laissa fortement affaibli. Quand il ne resta plus qu’une de ces maudites engeances debout, elle prit sans doute conscience de sa situation et s’enfuit et malgré les efforts conjugués de nos deux arcs  ni Faesyss ni moi ne parvint à la toucher.
           De retour au camp nous fîmes part de notre altercation au veilleur, j’en profitais pour demander si un soigneur se trouvait parmi les pèlerins. On me dit qu’un vieil homme était visiblement versé dans les arts mystiques et pourrait peut être m’aider à soigner mon état mais comme tout le reste du camp dormait je décidais d’attendre le lendemain.
           Le lendemain matin j’allais donc voir le mystique et lui expliquais ma situation, il identifia le poison et appliqua un baume sur ma plaie qui mit fin sur le champ aux effets néfastes de la morsure. Rassuré et me sentant redevable, je donnais 5 Shins au pèlerin qui, débordant de gratitude devant ma générosité  me confia un sachet de baume en cas de besoin. 
           La troupe et les pèlerins s'afféraient  en tout sens, se préparant à partir mais Archibald épuisé par notre escapade nocturne tentait malgré tout de dormir. Le tumulte conjugué à l'inconfort du sol rocailleux eurent toutefois raison de sa mauvaise volonté et nous pûmes commencer à nous préparer. Quand soudain quelque chose attira l’attention Faesys au loin. Une énorme créature avec deux cavaliers s’en venait par ici. En observant bien je remarquais qu’il s’agissait d’un scutimorphe, un insecte géant aux innombrables pattes. Impressionnant certes, mais non violent de nature. J’en informais les autres et attendait donc voir quelles seraient les intentions des cavaliers. Faesys attendait les armes à la main. 
           La créature arriva aussi vite qu’elle s'arrêta, une jeune fille et un ado mal en point descendirent de son dos. Le jeune homme semblait désespéré et nous implora de conduire sa sœur à la cité des bassins. Nous lui demandâmes d'où ils venaient et que s’était il passé.Il nous répondit qu’ils venaient d’un petit village qui avait été attaqué par des palones et que sa sœur devait être confiée à une certaine Darvin dans la cité des bassins. Sentant qu’il nous cachait quelque chose je lui dit qu’avant toute chose je voulais savoir pourquoi sa sœur devait se rendre là bas ? D’abord méfiant, il finit toutefois par répondre. La fillette possédait un béal, un don qui lui permettait de communiquer avec certaines espèces vivantes comme le scutimorphe et que la dénommé Darvin serait la seule personne capable de l’aider car son don semblait prendre une part sur elle à chaque utilisation. Voyant que la gamine en ayant eu marre de nos ergotages était déjà en chemin et que le jeune homme tenait à rentrer aider son village seul malgré l’insistance de Faesys qui souhaitait l’accompagner, nous décidâmes de ratrapper la fillette. Après tout la cité des bassins était sur le chemin et nous n’allions pas laisser une enfants seule sur les routes du riage noir.
           Chemin faisant, Archibald en profita pour questionner la petite sur son “béal” : comment cela marche t-il ? Depuis quand l’as tu ? Que peux-tu contrôler avec ? La fillette répondait aux questions comme elle le pouvait. Une chose attira cependant notre attention lorsqu’elle évoquait cette voix qu’elle entendait parfois et qui semblait l’appeler    sans qu’elle sache d'où elle venait. Et alors que nous cheminions vers la cité, elle fut justement appelée ce qui la fit s’évanouir. Nous la portames et décision fut prise d'accélérer le pas. Une fois arrivée aux abords de la ville, elle s’éveilla. 
           La cité était construite aux abords de plusieurs bassins aux couleurs étranges et chatoyantes. La vie de la ville semblait s’articuler tout entière autour d’eux tant toutes les générations et classes se retrouvaient devant ces étranges réservoirs. Nous vimes des enfants jouer a l’interieur de l’un d’eux contenant un liquide noir comme la nuit qui enduisait leur peaux semblant les transformer en ombres sans propriétaire, ce qui éveilla chez nous un sentiment de malaise.
           La cité était donc grande et pour trouver Darvin je décidais d’aller sur la place de la ville pour demander à un marchand. Après tout, si son nom était connu d’un village perdu dans le lointain il devrait facilement parler à un autochtone. Après quelques minutes de recherche, un homme derrière un étal me fit signe. J’allais le voir et lui demandait donc s' il connaissait une dénommée Darvin, mais celui-ci se montrait rétif à l'évocation de ce nom et m’enjoignait a plutôt dépenser son pécule chez lui. Ne voulant pas perdre mon temps en vains débats je lui proposais donc de répondre a ma question contre un shin. Ce qu’il fit avec grand plaisir sans toutefois oublier de me faire sa réclame encore une fois. Une fois l'adresse en poche et mes collègues plus ou moins convaincus que je ne possédais pas une bourse sans fonds, nous pûmes nous rendre chez Darvin. 
           Lorsque nous arrivâmes devant son échoppe, la nuit était en train de tomber, la porte était close et au-dessus trônait ce qui semblait être un cerveau en guise d’enseigne. Nous approchâmes de la porte qui s’ouvrit avant que nous ayons eu le temps de frapper. Devant nous se tenait une étrange femme qui visiblement nous attendait, du moins l’attendait elle : elle, la gamine. Elle ne semblait d’ailleurs pas accorder d’importance au reste. Elle mit un casque en synth sur la tête de la petite et après de longues minutes d’observation et de délibérations nous proposa un marché. Elle voulait qu’on aille dans les vergers de la ville lui chercher quatres bandes rouges et une poire jaune, en échange de quoi elle pourrait faire quelque chose pour la petite. Elle ne pouvait y aller elle-même car le vergers était envahi par ces maudites créatures que nous avions affrontées dans le désert, mais si nous nous débarrassions d’elles nous aurions les ingrédients ainsi qu’une prime pour service rendu à la ville. Le marché semblait acceptable,je souhaitais toutefois savoir ce qu’elle avait trouvé sur l’enfant avant mais elle est restée très vague sur le sujet, voir même l’a éludé, nous considérant comme des barbares incultes incapables de comprendre ce genre de chose, finissant toutefois par nous dire que les jours de la gamine étaient comptés sans le remède. Ne goûtant guère qu’on me traite de la sorte et pris de court par l’urgence, je partis avec mes compagnons pour les vergers, laissant toutefois un avertissement à Darvin : Si quoi que ce soit arrive à la fillette en mon absence, gare à toi !
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