[CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
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Altay
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Session 49 - De l'Œuvre d'Art à l'Époque de sa Reproductibilité Technique (deuxième partie)

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Session 49 - De l'Œuvre d'Art à l'Époque de sa Reproductibilité Technique (deuxième partie)

Notre trio d'enfer commence à piger que tout ne tourne pas rond ici. Ils supposent être entrés par inadvertance dans un fantasme mis en scène par Satan dont il ne va pas être simple de sortir. Dans le doute, les Démons commencent par le seul endroit auquel ils n'iraient pas en temps normal : l'église.

Le petit bâtiment gothique est désert mais un peu d'insistance de la part de Félix parvient à extraire le père Philippe du presbytère, petit homme entre deux âges à la peau mat et à l'air anxieux. L'Asmodée convainc le curé de prêter une oreille attentive à Tristan, qui s'est installé dans le confessionnal. Le Bifrons évoque les étranges événements qui secouent le quartier. Le prêtre se liquéfie et fond en larmes, admettant avoir complètement perdu prise sur son troupeau. Les Démons se regroupent autour du père Philippe et le ramènent dans sa cuisine en essayant de le réconforter. Le curé semble être le seul habitant du quartier à réaliser ce qui se passe. Le groupe n'a pas beaucoup de mal à en comprendre la raison : le prêtre est un Ange de Guy… Il n'ose plus sortir de chez lui (la nuit les statues se livrent à des danses obscènes) et se montre même craintif de l'arrivée des Démons, qui tentent tant bien que mal de le rassurer sur leurs intentions. Le prêtre jure avoir tenté de remettre ses ouaïlles sur le droit chemin au début, notamment quand les ratonnades ont commencé (le petit Martinez se fait régulièrement tabasser à l'arrière de l'imprimerie) et quand la petite Claudine de Monsac s'est mise à confesser les horribles perversions de son père. Mais M. de Montsac est un notable respecté du quartier et, le prêtre craignant la vengeance du voisinage, n'a jamais osé le dénoncer publiquement.

Bref, l'Ange est au fond du trou et les Démons l'abandonnent à son triste sort. Félix se mêle aux habitués du bar mais ces derniers sont peu causants, étant comme hypnotisés par la combinaison de l'alcool et du match qui défile sous leurs yeux éteints. Luc et Tristan se rendent eux à l'imprimer Lebowski. Le Malphas force en douceur la serrure et laisse entrer son camarade, qui se faufile discrètement à l'intérieur. Un vigile ronfle profondément devant ses écrans de contrôle et les Démons en profitent pour lui tirer lampe torche et matraque. Ils traînent ensuite à l'arrière, du côté des grosses machines. Après une bonne heure à se tourner les pouces, le duo finit par entendre approcher deux blanc-becs traînant sans ménagement un adolescent plus jeune. Tristan surgit de derrière une machine et intime aux deux harceleurs de se barrer fissa. Ils prennent leurs jambes à leurs cou, tandis que le Bifrons ramasse le jeune Miguel Martinez. Ce dernier explique se faire régulièrement emmerder par les jumeaux Jean-Baptiste et Bruno Crocus, deux sales racistes de 17 ans qui s'en prennent souvent aux plus jeunes qu'eux. Luc et Tristan le raccompagnent jusqu'à la porte et lui suggèrent gentiment de voter pour le pardon à la fin du spectacle.

Le trio se regroupe, désireux de secouer le cocotier. Avec l'accord de ses comparses, Félix se métamorphose en l'un des clowns de la veille avec l'intention d'infiltrer le cirque et de voler le pantin. Le responsable de la sécurité lui interdit l'accès au chapiteau mais l'Asmodée ne se démonte pas et y rentre un peu plus loin en passant sous la toile. Il trouve à l'intérieur le musicien, en train de régler ses balances, et le peintre qui met la touche finale à sa dernière fresque. Le pantin siège sur son trône et Félix se précipite dessus. Ni une ni deux, il se fait intercepter d'abord par le vigile puis par le musicien, qui l'endorment. Il se réveille ligoté dans une roulotte sous les regards inquisiteurs d'une partie du personnel du cirque. Le hacker prévient mentalement ses camarades et improvise de maigres explications qui font sourire le vieux mentaliste mais énervent le lanceur de couteaux et le vigile. On fait venir le vieux spectateur à la pipe qui l'endort à nouveau avec pour objectif de « fouiller dans sa matière grise ».

Tristan et Luc se pointent à la roulotte et toquent poliment. Le personnel les dévisage en silence tandis qu'ils entrent, un sourire gêné sur le visage. Les Démons entament de molles explications à base d'aider le cirque, faciliter les choses et vraiment, euh, ne pas, enfin, tuer les gens c'est pas, c'est-à-dire, indispensable, quoi. Le fumeur de pipe conclut avec malice que « ce n'est pas ici que le pardon s'obtient » et le lanceur de couteaux les exécute un par un.

Après quelques instants (ou est-ce quelques siècles ?), nos héros ouvrent les yeux sur une nuit sans étoiles. Une lune rousse miroite sur les pavés irréguliers tandis qu'une fine couche de neige se dépose sur les trottoirs. Il flotte une odeur mélancolique de lilas dans l'air. Leurs montres indiquent 20h30.

Cette fois-ci, pas de temps à perdre. Félix contacte mentalement le vieillard à la pipe. Ce dernier explique ne pas pouvoir quitter le cirque (« on pourrait avoir besoin de moi ici ») mais serait ravi de lui parler. L'Asmodée s'y rend, accompagné de Luc, laissant Tristan retourner voir le père Philippe. Ce dernier semblant toujours convaincu qu'il est impossible de restaurer la normalité dans le quartier, le chimiste l'abandonne avec quelques mots de réconfort et d'optimisme.
Sur la place, le "Monsieur Fabien du cirque" déambule sans but entre les roulottes lorsque les Démons le retrouvent. Ils s'assoient sur les trois sur le bord d'une roulotte pour discutter. Le vieillard élude les questions quant au sens profond de toute cette histoire mais est plein de conseils dont il semble ignorer lui-même la source de cette connaissance. Il recommande au duo de chercher la logique, si tordue soit-elle, et leur suggère d'améliorer l'ambiance du quartier s'ils souhaitent renverser le vote.

Lorsque les Démons se retrouvent, Tristan suggère que tout ceci n'est qu'un petit théâtre mental que Satan se joue pour réfléchir au sens du Grand Jeu. La conclusion pessimiste étant que, si le Mal gagne, alors plus rien n'a de sens. Le groupe décide d'aller se renseigner plus en avant sur les forains, espérant pouvoir ainsi changer la perception qu'à Satan de la Cour infernale. En s'approchant du cirque, ils croisent le cracheur de feu qui part en balade. Le Bifrons le file, laissant à Luc et Félix le soin de fouiller quelques roulottes.

Le Malphas et l'Asmodée se rendent tout d'abord à la roulotte du responsable de la sécurité. Ils remarquent le petit ouvreur au chapeau melon en ouvrir la porte et fouiller à l'intérieur. Lorsque Luc s'approche de la fenêtre, l'ouvreur fuit précipitamment et refermer derrière lui avant de repartir de comme si de rien n'était. Le jeune Démon se liquéfie sous la porte puis ouvre à son comparse. Les deux cherchent dans la caravane soigneusement rangée ce qui pouvait bien intéresser leur prédécesseur. Dans le double fond du tiroir d'une commode, l'Asmodée déniche une petite boîte en bois ouvragée, malheureusement vide.

De son côté, Tristan suit le cracheur de feu dans la ruelle. Ce dernier entame la discussion avec une jeune sans-abri à la peau mate, apparemment amnésique. Les deux semblent bien s'entendre et la SDF est sous le charme du grand costaud, qui l'invite prendre un verre dans sa roulotte.

Au cirque, Luc et Félix remarquent l'étrange ménage du sosie d'Elvis, qui rassemble l'infirmier, le baigneur, l'homme-poisson, le clown terroriste, l'hypnotiseur, le monstre et le balayeur dans sa roulotte. Épiant la conversation, les deux Démons réalisent qu'Elvis conspire pour prendre la direction du cirque. L'Asmodée remarque par ailleurs la danseuse (qui accompagne le lanceur de couteaux) sortir de l'infirmerie, blanche comme un linge, mais n'y prête pas plus attention.

Réuni au Chez Régis, le trio réfléchit autour d'une bouteille de champagne aux possibilités de faire changer les votes. Tristan suppose que les habitants sont malheureux à cause des remords qu'ils ont à faire le mal. S'ils étaient encore plus pervertis, le voisinage irait mieux car ils prendraient du plaisir dans leurs vices. Le groupe entame donc une fastidieuse tournée au porte à porte, afin d'essayer de corrompre encore plus les habitants en les persuadant que leur vie est meilleure grâce au mal qu'ils font (Félix encourage ses "amis" du bar à la violence conjugale, Tristan explique à Jamel que son patron le frappe pour qu'il apprenne mieux, etc.).

L'heure du spectacle arrivant, les Démons s'arrêtent et se rendent au cirque. Tristan s'assoit sur les gradins les plus délibérement élevés tandis que Luc repère le petit Gabriel et lui échange sa place, espérant être tiré au sort à la fin du spectacle. Les numéros s'enchaînent comme la fois précédente, mêlant obscenités, morts et souffrances avec la complicité hilare du public, particulièrement excité. Alors que l'homme-taupe fait trembler la terre et s'écrouler les gradins, Tristan fait mine d'être mort afin d'être embarqué sur la civière part l'infirmier et Elvis. Une fois dans l'infirmerie, il constate que les cadavres (ou même les membres du public encore vivants, mais amochés) sont utilisés par le médecin pour expérimenter ses nouveaux "traitements". Le Bifrons se relève et lui propose son aide mais l'infirmier ne mange pas de ce pain là. Pestant d'avoir à faire à un cadavre qui gigote encore, il appelle Elvis à la rescousse qui ne fait qu'une bouchée du chimiste, l'éventrant de ses énormes griffes. Gisant sur le sol juste avant de mourir, Tristan remarque un test de grossesse usagé dans la poubelle…

Luc et Félix eux assistent au reste du spectacle. Sans surprise, c'est à nouveau le numéro 66 qui est tiré… siège sur lequel c'est encore le petit Gabriel qui est assis, malgré l'échange opéré par Luc. Tout le public vote contre le pardon… à l'exception des Démons bien sûr, mais aussi de Miguel Martinez et de la fille de Régis. Cela ne suffit bien sûr pas. Le pardon est refusé et le personnel se jette sur le public, mettant la ruelle à feu et à sang.

Quelques millénaires (ou quelques heures ?) plus tard, nos héros ouvrent les yeux sur une lune qui éclaire de ses reflets cuivrés les pavés irréguliers d'une ruelle aux trottoirs enneigés. Leurs montres indiquent 8h30 alors qu'une odeur mélancolique de lilas flotte dans les airs. Échangeant leurs derniers instants, les Démons finissent par comprendre la marche à suivre : si ce que Satan désire, c'est être pardonné, alors il va falloir se retrousser les manches. De gré ou de force, tous les habitants voteront pour le pardon.

Félix sécurise d'abord le vote de la fille du barman, qui se montre toujours aussi sympathique. Néanmoins, son père est inflexible : il ne votera qu'en son âme et conscience mais se refuse à mentir. L'Asmodée utilise Pari Stupide pour le contraindre à voter comme il le souhaite, en espérant que cela suffise. Luc se rend pour sa part à l'épicerie. Faisant preuve d'une empathie inédite, il arrête l'épicier alors que celui-ci s'apprêtait à "corriger" Jamel. Il délivre d'une main de maître une leçon sur le pardon et la non-violence, avant d'aider le jeune apprenti et son patron à nettoyer les cornichons renversés. Enfin, Tristan se rend à l'hôtel des De Montsac. Il endort la gouvernante qui lui ouvre la porte et s'engage dans la maison, bien décidé à faire cesser ce qui s'y trame…
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Altay
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Altay »

La suite arrive avec le final incessamment sous peu (on a commencé cette semaine le dernier scénario de la campagne). Les CR prennent un peu de retard faute à pas de temps mais ça arrive.
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Session 50 - De l'Œuvre d'Art à l'Époque de sa Reproductibilité Technique (suite et fin)

Message par Altay »

Session 50 - De l'Œuvre d'Art à l'Époque de sa Reproductibilité Technique (suite et fin)

Guidé par le bruit des couverts, Tristan s'enfonce dans l'hôtel particulier. Présentant ses excuses pour déranger M. de Monsac à une heure si tardive, il prétend être un agent des services de protection de l'enfance. Il s'entretient avec le patriarche et l'accuse à demi-mots d'attoucher à sa fille, soulignant qu'il peut être aidé et qu'il n'est jamais trop tard pour demander pardon. De Monsac est outré, lui promet des répercutions sanglantes sur sa carrière et exige qu'il quitte son domicile.

Le trio décide de laisser le remords percoler chez De Monsac et se concentre sur les piliers de comptoir du Chez Régis. Félix suggère aux habitués de, pour une fois, rentrer chez eux, par exemple avec un petit plat traiteur acheté chez le boucher pour faire plaisir à leurs femmes. Les poivrauds sont peu réceptifs, hypnotisés par le match et sa passionnante première mi-temps (1-0 pour Auxerre à la 38ème minute). Luc balance donc quelques éclats de glace dans une prise électrique pour faire sauter le courant, interrompant la retransmission du match. L'Asmodée en profite pour remettre une couche et emmène toute la troupe à la boucherie. Les bonhommes se laissent convaincre par les Démons de prendre le repas du soir avec madame, histoire de se racheter (un peu) de leurs égarements. C'est de toute façon Luc qui règle la note, et les footeux, encouragés par Félix, se décident à faire quelque peu amende honorable après avoir baissé les bras dans leur famille.

De son coté Tristan trouve le petit Martinez en train de lire sur le perron d'un immeuble, accompagné par une bande-son hip-hop francophone crachotée par une enceinte Bluetooth. Le surveillant à distance, le Bifrons ne tarde pas à voir les jumeaux venir emmerder le gosse. Le Démons arrive par derrière et tire les oreilles des deux nazillons. Après leur avoir botté le train, il se lance dans un couplet sur le pardon auprès de Miguel, qui ne fait que moyennement mouche : le petit considère (à raison) qu'il n'a pas à pardonner aux deux sales racistes dont le hobby principal est de foutre des roustes à tout ce qui n'est pas franco-français.

Félix se rend à l'hotel particulier des Monsac parler à la famille sous l'apparence de père Philippe, le curé de l'église. Il croise les enfants, de sortie avec la gouvernante. Cette dernière l'informe que madame s'est couchée et que monsieur travaille dans son bureau. L'Asmodée sonne néanmoins à la porte jusqu'à ce que De Monsac lui ouvre, visiblement saoûl. Le patriarche l'accuse de l'avoir dénoncé aux services sociaux et de tenter de nuire à sa réputation. Il jure qu'il ne se laissera pas calomnier ainsi. Sous l'apparence du curé, Félix tente de calmer le jeu et distille les scrupules dans l'esprit de De Monsac, lui suggérant qu'il ferait peut-être bien de se confesser lui-même s'il veut racheter son âme. Tristan, de son coté, tente de convaincre le véritable père Philippe de se joindre aux Démons lors du spectacle pour peser dans la balance du pardon. Constatant des efforts déployés par le Démon et inspiré par le Bifrons (comme quoi, tout arrive), l'Ange de Guy décide de se retrousser les manches et de se mettre lui aussi au travail pour expier les pêchés des habitants du quartier.

Enfin, Luc se métamorphose en l'un des clowns du cirque pour s'approcher des enfants de Monsac, que la gouvernante a emmené voir les cages aux animaux. Après quelques numéros bêtes mais amusants, il fait semblant de faire une bêtise en secouant l'une des cages pour énerver une bête. Il utilise ce prétexte pour introduire un discours sur le pardon, invitant les enfants à se joindre à lui pour demander pardon au lion réveillé par ses pitreries. Les petits aristos bien élevés ont bien appris leur catéchèse et semblent bien réceptifs. Satisfait, le Malphas les invite à passer une bonne soirée et s'éloigne pour reprendre son apparence.

Une fois regroupés, les Démons se rendent à l'imprimerie, où les rotatives tournent plein pot pour produire des milliers de copies d'un article de loi sur la non-assistance au personne en danger. Luc éclate l'armoire de commande pour les arrêter définitivement, ce qui allume le fax et les écrans du vigile qui se mettent à leur tour à produire le même texte. Le gardien est réveillé par l'incident mais Tristan le rendort immédiatement.

Sur ces entrefaits, les jumeaux nazis poussent dans l'atelier un jeune ado noir, qu'ils bousculent plus qu'un peu. Félix et Luc interviennent avant que les violences ne dégénèrent et le Malphas commence à leur faire la leçon sur l'aspect « Fraternité » de la devise française. Néanmoins, le guardien finit par se réveiller. Résistant au pouvoir de Tristan, il panique à la vue d'intrus dans les locaux et commence à demander des explications. C'est sans compter les machines, qui se remettent soudainement en marche. Luc abuse sa force surnaturelle pour tenter d'arrêter les rotatives à main nue. Le métal plie et hurle sous la contrainte, encourageant tout ce petit monde à filer dehors avant que quelque chose ne craque. Luc et Félix suggèrent au vigile abasourdi de se rendre à l'église.

À minuit, le spectacle se déroule presque comme à l'accoutumée. Cependant, le public réagit différement: moins hilare, plus conscient et même parfois agité lorsque les vilains tours résultent en la mort d'un des leurs. Lors du vote, quelques habitants du quartier se joignent aux Démons pour accepter le pardon : la famille Martinez, les habitués du Chez Régis et leurs épouses, les enfants De Monsac, mais aussi le père Philippe, le barman et sa fille, rejoints par quelques autres, inspirés par les cris de nos héros qui implorent le public à pardonner le pantin.

Monsieur Loyal demande un compte et le pardon triomphe finalement 54 voix contre 50. Gabriel s'empare de l'épée pour « accorder le pardon » au pantin. Luc proteste mais n'ose pas s'approcher de l'épée, terrifié par la flamme qui brille le long de sa lame. L'enfant décapite la marionnette et un soupir de soulagement se répand dans le public.

Le calme est de courte durée. Presque immédiatement, alors que la tête de bois se consumme sur la piste de sable, la danseuse s'écroule de douleur, les mains sur le ventre. Elvis arrache son accoutrement ridicule en riant comme un damné tandis que le cracheur de feu et le baigneur s'empoignent. Le responsable de la sécurité accourt pour les séparer mais trébuche sur un dinosaure en peluche que l'ouvreur lui lance dans les pattes. Le chapiteau s'embrase soudain, semant la panique dans les spectateurs qui s'enfuient en cohue. Un bruit sourd monte sur la place alors que la terre tremble et les étoiles se mettent à tomber. Les Démons hésitent. Tandis qu'une météorite tombe sur la place et propulse pavés et habitants dans les airs, Félix et Tristan décident de fuir au fond de l'impasse sans demander leur reste. Luc, resté en arrière, attrape ce qu'il reste du pantin. Son regard croise celui de la danseuse. Celle-ci, à genoux, implore la pitié de son compagnon qui soulève l'épée de lumière en sa direction. « Baal, je t'en supplie, ne le fais pas… » Il fuit à son tour.

Tandis que les Démons prennent leurs jambes à leur cou, un flash rouge ensevelit leur champ de vision. Lorsqu'ils rouvrent les yeux, ils sont de nouveau dans la petite ruelle de Montmartre. Un simple tag bleu les remercie : « Fluctuat Nec Mergiteur, merci ». Le mur de l'impasse a été remplacé par la façade d'un hôtel miteux, dont le réceptionniste ressemble étrangement au boucher de la ruelle.

Les Démons y rentrent et Luc demande s'il n'aurait pas vu passer son patron. Un grand blond avec une casquette House of Pain vient justement de libérer la chambre 666. Le groupe monte y jeter un œil. Dans la chambre poussiéreuse, ils trouvent une boule à neige représentant une ruelle parisienne typique, posée sur une feuille où on a écrit d'une main élégante ces quelques mots : « Merci pour le coup de main, ne cherchez pas à me trouver ou je vous tue. J'ai démissioné. S ».

Mais nos anti-héros n'ont pas vraiment le loisir d'y réfléchir. Alors qu'ils quittent l'hôtel, un cri mental leur transperce le crâne : « Aidez-moi, ils m'ont retrouvée, je n'ai plus la force de… oh non. » L'image d'une petite ville se superpose aux rues de Paris. Au premier plan, un panneau indique son nom : Montgrumeau. Andrealphus est en danger.
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Altay »

Pas de CR cette semaine, on a commencé le dernier scénario de la campagne et je vous réserve tout le final pour un gros compte-rendu de conclusion, histoire d'en conserver toute la primeur. :)
Antharius
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Antharius »

Yes!

Vivement alors ^^
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Sessions 51, 52 et 53 - Le Jour Où Nous Sommes Allés Voir la Fin du Monde

Message par Altay »

Sessions 51, 52 et 53 - Le Jour Où Nous Sommes Allés Voir la Fin du Monde

Nos trois héros filent au Centre de Tri avertir Beleth. Les nouvelles inquiètent le Prince des Cauchemars qui, de son côté, a fait une sombre découverte : les Démons sentent désormais la douleur, ce que le groupe vérifie sans problème. Autant dire que l'envie de bagarre s'estompe quelque peu et la situation fait flipper les Démons.

L'équipe d'intervention rassemble ses affaires en quatrième vitesse et file vers Montgrumeau. Un important dispositif militaire a été déployé dans la région, signe avant-coureur de problèmes à venir. Les Démons louent un gîte rural et se lancent dans un long travail de détective pour retrouver la piste de Yolande/Andrealphus. Félix fraternise avec les Montgrumeois au PMU. Si personne n'y a croisé Yolande, on y parle beaucoup de l'incendie de la semaine précédente qui a ravagé une partie du massif forestier, ne laissant derrière lui que des squelettes d'arbres brûlés sur un paysage sélène. Par ailleurs, le déploiement militaire inquiète la population mais le commandement de la base du Puy de la Vache affirme qu'il ne s'agit que de simples exercices de routines.
De leur côté, Tristan et Luc tournent en voiture aux abords de la ville à la recherche du panneau de signalisation aperçu dans le message mental. Ils le repèrent à la sortie de Montgrumeau et remarquent à une centaine de mètres plus bas un camp de gens de voyage installé sur un terrain vague. Le patriarche de la communauté manouche les y reçoit et, un air complice dans le regard, confirme avoir hébergé « leur amie ». Des militaires sont passés poser des questions à son sujet il y a une dizaine de jours. Lorsque Yolande l'a appris, elle a filé dans la nuit sans dire un mot. L'incendie a lieu deux jours plus tard. Les Démons remercient chaleureusement le vieux gitan pour leur aide et se regroupent pour la nuit avec Félix.

Le lendemain, l'équipe cherche un moyen de franchir les barbelés installés par l'armée autour de la zone incendiée. Tandis qu'ils longent le grillage en essayant de trouver une entrée hors de vue des camions de troufions, ils tombent sur une voiture arrêtée sur le bas-côté. Ils se garent à proximité et s'en approchent à pied, méfiants. Deux hommes descendent et viennent à leur rencontre. Le premier, petit, sec et dégarni, s'approche en agitant les mains dans ses poches avec nervosité. Le second, grand, mal rasé et entre deux âges reconnaît avec surprise le groupe, qui identifient à leur tour leur ancien camarade Hugo Bosch, de chez Belial. Ce dernier travaille désormais pour Baal et a été envoyé par le Prince de la Guerre avec une poignée d'autres Démons surveiller les agissements du Prince de Feu dans la région.

Hugo guide le groupe jusqu'à la ferme louée par Myriam, sa patronne, ancienne baronne de Belial, désormais sous les ordres de Baal. Avec quatre Démons sous ses ordres, elle traque son ancien boss depuis des mois pour le compte de l'intendant des Enfers, bien décidé à garder un œil sur les délires du pyromane en chef. Après une longue investigation, Myriam et Hugo ont remonté le fil jusqu'à la base militaire du Puy de la Vache - Auvergne, que Belial a semble-t-il investi avec l'aide de ses fidèles. Pour l'instant, le groupe s'est gardé de trop s'approcher pour éviter de se faire repérer. Les Baal ont toutefois fait quelques passages de reconnaissances sur les flancs du Puy, un ancien volcan dont le cratère sert désormais de base militaire à l'armée de terre. Ce faisant, ils ont croisé le chemin d'un volcanologue qu'ils ont fait prisonnier et qu'ils s'apprêtaient à interroger.

Hugo et Félix mènent donc l'interrogatoire de Martin Abrahamovitch, grand nerd dégingandé, baragouinant étudier l'activité volcanique du Puy. Il est persuadé que les extraterrestres (ah) utilisent l'énergie tectonique pour produire la vie (ah bon). Il a utilisé des algorithmes d'exovulcanologie développés pendant sa thèse (pour des volcans sur d'autres planètes donc) et les a appliqués à des volcans en France. Résultat : il est persuadé que le Puy de la Vache va entrer en éruption dans les prochains jours. Il peut d'ailleurs le prouver. Natif de Clermont, il connaît le coin comme sa poche et connaît les sentiers permettant d'éviter les patrouilles. C'est en explorant de cette façon qu'il a découvert un puits de lave sur les flancs de la montagne, avant de se faire capturer lors de la descente par Hugo et compagnie.

Une détection du Bien lancée par Félix confirmant que l'exovulcanologue n'est pas un espion angélique, les Démons sont bien intéressées par ces fameux petits sentiers secrets. Le trio passe la nuit à la ferme et passe récupérer quelques affaires de rando au petit matin avant de filer avec Hugo et Martin en direction du camp de base de Belial. Le jeune scientifique les amène jusqu'au cratère après quelques heures de marche. Perchés sur la crête, les Démons peuvent observer à la jumelle la base militaire, d'où se dégage une épaisse fumée noire, invisible depuis le sol car dispersée par les vents d'altitude. À l'autre bout du cratère, un promontoire rocheux sur lequel a été installé un autel, entouré d'un pentacle d'une cinquantaine de mètres de diamètre surplombe un puits de lave crachant sporadiquement un geyser de flammes et de magma.

Tristan établit un dialogue mental avec Andrealphus. Celle-ci est extrêmement faible et le supplie de l'aider en amenant une armée pour la libérer avant le « rituel » prévu par Belial lors de l'alignement des lignes de ley, dans quatre jours. De leur côté, Luc et Félix comptabilisent sur la base près d'une centaine de soldats, des dizaines de Démons de Belial dont plusieurs escadrons de la Garde Carmine, au moins trois véhicules blindés. Le Malphas remarque en outre un étrange campement un peu à l'écart, qu'il soupçonne d'être dédié aux sorciers à la botte du Prince du Feu.

C'est à cet instant que le groupe se fait surprendre par une Démone en survêt. Celle-ci ne semble pas hostile, elle se présente comme Solange, de chez Malthus, employée de force par Belial et fort désireuse de changer de bord... en échange d'un « pardon » eût égard à son implication dans les activités impies du Prince. Elle confirme les effectifs de Belial et que celui-ci prévoit un rituel de sorcellerie de grande ampleur dans moins de quatre jours. Le Prince a incarné un ancien baron à la place du commandant de la base, puis a tué les officiers les uns après les autres en commençant par les plus gradés pour les remplacer par ses propres sbires. Il utilise aussi les lieux comme camp d'entraînement pour ses nouveaux-nés, des Démons un peu neuneus, invoqués de force dans des corps humains pour le combat et n'ayant pas vraiment eu le temps de s'acclimater à la marche terrestre (Hugo reconnaît là les méthodes de l'affaire nantaise).

L'équipe redescend de la montagne et téléphone à M. Fabien pour lui donner les nouvelles. Le Prince des Cauchemars leur suggère de faire le tour de leurs connaissances s'ils comptent lever une armée suffisante pour assiéger la base... C'est l'heure d'encaisser toutes les faveurs auprès de leurs alliés et les Démons déroulent leur carnet d'adresse.

De retour à Paris, Beleth leur assure de son soutien. S'il semble ne pas avoir dormi des heures et qu'il n'a aucune d'intention de se battre, le Prince des Cauchemars peut les libérer d'une bonne partie de la logistique (louer des logements sur place, organiser le transport des troupes, etc.). Gilbert, mis au parfum, se joint à eux pour son dernier baroud d'honneur.

Les Démons contactent ensuite tous leurs anciens patrons et autres personnalités d'influence croisée durant leurs pérégrinations. Sollicitée, Marie-Jolie organise une entrevue au Ritz avec Thomas Hobbes (Léviathan), ainsi que Baal en personne, costume trois-pièces et cravate Mickey. Le Prince de la Guerre veut tout savoir, écoutant patiemment les explications de nos héros depuis l'affaire Hakim Izmet. Même s'il ne croit pas à la théorie de l'Apocalypse, Baal est convaincu que la sécurité de son enfant est en danger et promet à l'équipe un groupe de ses meilleurs serviteurs pour les aider à arracher Andrealphus des griffes de Belial.

Luc tente de convaincre Jézabel de lui fournir de l'aide mais cette dernière, froide et détachée, semble peu intéressée par les affaires de Belial. Elle admet que la situation semble grave mais laisse sous-entendre que Malphas a perdu tout intérêt pour les affaires démoniaques et est très pessimiste sur sa volonté de s'impliquer (la suite lui donnera raison puisque ni le Prince de la Discorde, ni ses serviteurs ne pointeront le bout de leur nez). L'adolescent contacte en revanche Crocell, qui monte immédiatement dans les tours et lui envoie les quelques serviteurs encore fidèles qui lui reste (Isaac Iceberg et compagnie) ainsi qu'une vingtaine de flocons de sang. L'ex-Prince du Froid n'ose en revanche pas se montrer en personne: avec les signes avant-coureurs de l'Apocalypse et la douleur qu'il ressent désormais comme tout le monde, Iceberg explique à Luc que le patron est trop inquiet de ce qui pourrait arriver en cas de décès... Luc est déçu de la lâcheté de son ancien boss avant qu'Iceberg ne lui explique en sus que Crocell pense que Belial va tenter d'invoquer Bilquis et il craint fortement que ce dernier préfère détruire son âme plutôt que de laisser son frère gagner si jamais il venait en personne.

Sollicité, Koch envoie deux groupes de Démons à ses ordres, sweatshirt Areva et fusil d'assaut en poigne, prêter main-forte à l'équipe, soulignant qu'après ce coup de main, ils seront quitte.

Félix lui descend prévenir Deprofundis. Heureux d'avoir de la visite, le Gaziel déchante quand il en apprend les motifs. Pour autant, il souhaite participer à l'action et l'Asmodée lui donne rendez-vous à la surface, où un van affrété par M. Fabien l'emmènera jusqu'en Auvergne avec ses trois zombies (oui, ils ne peuvent pas trop prendre le TGV).

Les Démons contactent ensuite trois anciens de chez Andromalius en commençant par le Docteur Cagliero. Averti, il promet de faire remonter les informations à l'administration (de Baalberith, pour qui il travaille désormais). Le Prince des Messagers met à leur disposition trois de ses serviteurs ainsi qu'une grande maison de campagne à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand pouvant faire office de base avancée.

Le second, Mikhail, travaille désormais pour Furfur. Il n'a aucun doute que le Prince du Métal va leur prêter main-forte, enragé qu'il est envers Belial depuis l'éviction de son pote Crocell. L'équipe reçoit ainsi la visite de quelques têtes connues : Nathalie Wörm, baronne du trash, Nikki Stringfield, Sabbath, etc. accompagnés d'une vingtaine de familiers métalleux un peu bas du front mais dotés d'une force de frappe pas déplaisante.
S'ils veulent aussi le soutien d'Andromalius, les Démons devront montrer patte blanche. Mikhail leur suggère d'aller voir Salomon. Officiellement, le baron est passé sous Baalberith mais il est en réalité encore très attaché à son ancien chef. Il refusera probablement d'entendre le groupe, à moins qu'ils puissent apporter des éléments qui pourraient réinstituer Andromalius. Ce qui tombe bien puisque Tristan possède justement un dossier plein de preuves concernant l'opération Denver. Mikhail lui en demande une copie et lui suggère de remettre l'original à Salomon. Le baron d'Andromalius les reçoit dans sa suite de l'hôtel Lutetia. Jouant d'abord les innocents, il laisse tomber les masques une fois les preuves du coup monté entre les mains. Satisfait, Andromalius envoie dix de ses serviteurs (en réalité, deux équipes du Labyrinthe, cinq Ange et cinq Démons) pour assister l'équipe d'intervention dans son assaut.

Félix n'obtient pas grand chose côté Asmodée, dont les serviteurs sont peu enclins à la bagarre. Les Démons parviennent tout de même à rassembler quelques anciens du quartier latin, Sabbath, Nosferax et ses vampires, qui leur doivent bien ça.

Le hacker se rend ensuite chez Conrad. Remonté comme un coucou par cette histoire, le vieux Kobal organise pour eux une rencontre avec son Prince le soir-même à la Comédie Française où il assistera à une représentation du Canard Sauvage d'Ibsen. Sur place, Kobal rencontre les Démons à qui il offre le soutien de la section des douze Démons de la section « Runaway » si l'un d'entre eux parvient à le faire rire. Hugo se glisse discrètement coulisse et enflamme un acteur pendant que Tristan annonce qu'ils vont « jeter un froid ». Le Prince exhale du nez en souriant et indique qu'il se serait contenté d'une histoire drôle. Il les emmène vers l'entrée tandis que sur scène on s'active pour éteindre les flammes. Arrivé aux vestiaires, il récupère une grande cage contenant d'une douzaine de lapins mortels qu'il tend aux Démons.

Enfin, le temps filant à toute vitesse, les Démons rassemblent leurs derniers alliés (Barnabé le fantôme familier de Tristan et Léonard la tête coupée qui vit dans le cimetière de Félix) et se regroupent dans la campagne auvergnate la veille du rituel.
 
Ils commencent par une réunion stratégique avec les chefs d'équipe dans la manoir loué par Baalberith, transformé en QG de campagne pour l'occasion. Le plan échafaudé par Léviathan consiste à envoyer le gros de leurs troupes attaquer l'entrée de la base, pendant qu'un commando profitera de la diversion pour extraire Andrealphus. Attaquer au début du rituel devrait garantir que Belial sera occupé, facilitant une opération coup de poing rapide. La situation n'est tout de même pas brillante car, en dépit des renforts sollicités par Baal auprès de Michel, leur armée devrait tout juste fait jeu égal avec celle du Prince du Feu. Soudainement, Marie-Jolie interrompt le briefing et prévient l'assemblée que l'ennemi les a repéré. Chacun commence à rassembler ses affaires dans la précipation tandis que quatre vans de la Garde Carmine s'approchent moteur hurlant sur le sentier. Les Démons cavalent dans tous les sens tandis que la maison est bombardée au lance-grenades. Nos héros parviennent à s'enfuir en roulant dans les champs, non sans essuyer quelques pertes et même quelques bobos pour Félix, soufflé par une grenade alors qu'il tentait de s'interposer.

Regroupés quelques heures plus tard dans un terrain vague de Montgrumeau où ont été installés tentes et caravanes pour héberger leurs ouailles, les Démons n'ont pas le temps de réfléchir à qui les a trahi (bien que la réponse soit évidente : Baalberith). Les plans sont finalisés avec l'aide de Léviathan et Marie-Jolie. L'attaque aura lieu en début de matinée, laissant le temps au commando de randonner le long du Puy pour atteindre la crête avant que la diversion ne commence. Les derniers préparatifs faits, deux femmes se présentent dans leur campement de fortune. Arrivées ensemble, Catherine et son amie Françoise (en réalité, la déesse Athéna) proposent leur aide pour sortir Andrealphus du bourbier où les gros bourrins l'ont mise. Comprenant qu'il s'agit de « la » Catherine, l'ex-Archange des Femmes, les Démons ne font pas la fine bouche et ils lui proposent d'ouvrir la voie pour elle jusqu'à la Prince du Sexe. Félix envoie un message à Ignace lui expliquant la situation, espérant pouvoir renouer le contact avant la mission quasi-suicide qui l'attend.

Après une nuit à se tourner et retourner dans leurs lits de camp, les Démons se réveillent finalement aux aurores. Ils sont rejoints par Ignace. Ce dernier enlace l'Asmodée, lui demandant pourquoi il ne l'a pas prévenu plus tôt. Ange, informée de la situation, a tenu à envoyer quatre de ses serviteurs de confiance pour préserver le Grand Jeu. Les retrouvailles sont toutefois écourtées car les troupes ne vont pas tarder à se mettre en route. Ignace et ses comparses rejoignent le convoi principal, avec la promesse de retrouver Félix chez Régis une fois cette affaire régler.

Les premiers véhicules chargés de troupes infernales s'engagent sur la route en direction du Puy de la Vache. Tandis que les Démons se préparent à leur deuxième ascension du cratère, un grand et beau jeune homme, blond comme les blés, s'approche d'eux un sac de sport en bandoulière. Il se présente sobrement comme Gabriel, Archange du Feu et demande poliment s'il peut venir assister aux événements. L'équipe ne voit pas vraiment de raison de refuser et le petit groupe se met en marche, guidé par Solange et traînant derrière eux la cage aux lapins de la division Runaway.

Les Démons entament l'ascension du cratère par le flanc, randonnant le long du versant avec l'aide de Solange. Malgré l'heure matinale, il fait déjà chaud, les cailloux font mal dans les chaussures et les arrêts fréquents pour laisser les patrouilles rendent la progression fastidieuse. Qui plus est, un grondement enfle sous les pieds du commando, signe avant-coureur d'une éruption à venir dans les heures qui viennent. Après une épuisante ascension au pas de course, le commando finit par émerger sur la crête entourant le cratère. Un puits de lave crache à rythme irrégulier de jolis geyser de magma qui éclaboussent l'à pic rocheux du promontoire où Belial a installé l'autel de sorcellerie.

Ouvrant le barbelé à la pince coupante, le groupe observe aux jumelles les troupes de Léviathan et Marie-Jolie se mettre en position pour forcer l'entrée de la base militaire. Les forces de Belial sont regroupées. Les véhicules blindés ont été déployés pour couvrir les portes de métal du camp, les soldats ont investi les miradors et l'alerte résonne dans le Puy: les défenseurs savent que l'assaut est imminent. Une roquette fuse depuis les forces de Baal et explose un des postes d'observation. Les belligérants lancent l'attaque, les échos des tirs et des explosions se répercutant sur les flancs du cratère.

De l'autre côté, à deux cent mètre en contrebas de l'équipe d'intervention, Belial traîne une Andrealphus inconsciente au niveau de l'autel. Les sorciers s'affairent et égorgent cinq malheureuses victimes accrochées à chacune des branches d'un gigantesque pentacle qui luit d'un rouge alarmant. Le Prince du Feu hurle à ses sbires de se préparer pour le rituel et la trentaine de thaumaturges s'exécutent. Le chœur psalmodie une lente litanie tandis que le Prince attache Andrealphus aux mains sur un bloc de pierre. Trois escadrons de la Garde Carmine forment un épais cordon de sécurité autour du pentacle, accompagnés d'une douzaine de soldats restés à l'arrière.

L'équipe d'intervention dévale la pente et lâche les lapins qui se jettent avec férocité sur les soldats, d'abord amusés puis terrifiés lorsque les boules de poils blanches leur arrachent la jugulaire. Hugo longe la crête, espérant réussir à traverser le puits de magma pour prendre les sorciers en tenaille, tandis que le reste du groupe se jette dans un face à face avec un escadron de la Garde Carmine venu les intercepter en bas de la pente.

Le choc est brutal et intense. Les Démons sont accueillis à coups de lance-flammes qui leur roussissent le cuir, Félix écopant de graves brûlures dans le dos qui lui arrachent des hurlements de douleur. Mais entre les jets de glace, les coups de hache (maudite ou pas), les hachettes balancées dans tous les sens, la Garde doit reculer. Tandis que Tristan profite de ce regroupement des gardes du corps de Belial, il relève en zombies les soldats décédés. Luc utilise Suicide et hypnotise un troufion qui se jette sur les Démons du feu avant se de faire sauter à la grenade. Mais la Garde Carmine se regroupe et lance la contre-attaque, faisant pleuvoir le plomb sur le commando à coups de Famas. Les Démons, complètement à découvert, écopent de quelques blessures lorsque les balles traversent le Kevlar et brûlent leur chair. Désespérés, les Démons tentent une percée et concentrent leurs efforts pour atteindre l'escalier menant à l'autel. Tristan attrape un des lapins par les oreilles et l'expédie 50 mètres plus haut sur le promontoire, semant le chaos parmi un des groupes de sorciers, toujours concentrés sur leur psalmodie rituelle. Deux gardes du corps de la Garde Carmine se replient pour protéger leur Prince et les sorciers. Catherine et Françoise/Athéna suivent de près les Démons, tandis que Gabriel erre au milieu de la bataille, impassible, sans que personne ne semble même songer à l'attaquer.

Hugo quant à lui se débarrasse de ses vêtements et se jette dans le magma. Son immunité à la chaleur lui permet de survivre le temps de la traversée et il se hisse sur le promontoire rocheux à la force de ses bras, sa chair nue raclant douloureusement contre la pierre. Arrivé à l'une des branches du pentacle, il observe avec crainte le ventre d'Andrealphus qui pulse d'intense flashs rouges tandis que Belial, torse nu et luisant de sueur, poursuit l'invocation. Le pompier déclenche son pouvoir d'incendie, enflammant ainsi les robes d'une dizaine de sorciers qui se précipitent dans tous les sens pour éteindre les flammes.

Dans le talkie, le groupe entend Marie-Jolie, Gilbert, Sabbath et Nosferax annoncer leur arriver. Le petit groupe s'est détaché du reste des belligérants et s'entrechoque avec perte et fracas contre les gardes du corps de Belial, manœuvrant pour que nos héros puissent faire une percée. Ce répit leur laisse le champ libre pendant quelques instants et Luc, Félix et Tristan brisent le cordon puis se précipitent dans les escaliers pour atteindre l'autel, tandis que la terre tremble à nouveau. Catherine et Françoise les suivent de près pour prêter main forte à Andrealphus avant que le rituel de Beliale n'arrive à son terme. Tristan balance sur une grenade sur les sorciers, renversant un des piliers de pierre constituant une extrémité du pentacle. Seule une poignée d'invocateurs parviennent encore à maintenir leur concentration. Le chaos s'empare de l'autel. Hugo brise les chaînes d'Andrealphus alors que Belial triomphe, hurlant un « Ouiiiiiiii ! Viens à moi ! », interrompu par l'intervention de Catherine, qui attrape Andrealphus et s'envole avec le Prince hurlant de douleur dans les bras.

Le volcan entre en éruption, projetant une vague de magma dans les airs qui semble retomber en ralenti sur l'autel.  Le capharnaum s'intensifie alors les sorciers se jettent du promontoire. L'équipe d'intervention dévale les escaliers pour éviter de se faire rôtir et ensevelir sous la lave. Athéna, armée d'une lance s'interpose entre Catherine/Hugo et Belial permettant la fuite d'Andrealphus, alors que le Prince du Feu sort de ses gonds, éructant de rage. Hugo en profite pour se jette dans le magma, évitant ainsi de se faire éviscérer par son ancien patron.

La lave retombe en vague épaisse, les éclaboussures brûlant les Démons. Catherine s'éloigne en survolant le cratère, suivie par Gabriel qui s'approche d'elle, toujours impassible. Alors que les troupes de Léviathan semblent prêtes à abandonner le combat, Baal se matérialise devant nos héros, suivi d'un cortège de bric et de broc, mélange de familiers, d'ex-flocons de sang, de Démons renégats bardés de limitations et autres rebuts des Enfers en tous genres. Le Prince de la Guerre envoie son armée déguenillée prendre les troupes de Belial en tenaille pour permettre aux troupes de Léviathan et Marie-Jolie de se replier, alors que le magma remplit peu à peu le cratère. Belial, toujours face à Françoise, se tourne vers Baal qui grimpe les escaliers : « Tu ne pensais pas t'en sortir comme ça Belial ? ». Le Prince du Feu hurle de rage et envoie un jet de flammes sur Baal. Le déferlement de violence est bref et excessif mais lorsqu'il se détermine, le costume du Prince de la Guerre est couvert de sang, sa hache posée sur son épaule et Belial a disparu. Athéna ironise sur le fait qu'elle a failli rompre son vœu de non-violence et rengaine sa lance.

Le Prince de la Guerre descend à la rencontre des Démons, qui sont encore occupés à éteindre les dernières fumerolles de leurs vêtements. Tandis qu'ils observent Catherine et Gabriel veiller dans les airs sur Andrealphus, un grand homme blond, barbu, beau comme l'aube du matin, se matérialise à côté d'eux une épée de lumière à la main : « Bonjour, je suis Gabriel, Archange du Feu. » Nos héros regardent l'autre Gabriel, qui arrache Andrealphus des mains de Catherine avant de se téléporter avec le Prince. Tristan, de rage, remonte dans le temps pour espérer le prendre de court. Avant même que le nouveau Gabriel arrive, l'autre lui fait un clin d'œil, comme s'il savait ce qu'il avait fait puis arrache Andrealphus à Catherine de la même façon avant de disparaître.

Gabriel apparaît donc, quelque peu surpris. Les Démons sont perplexes avant de réaliser que celui qu'ils n'ont pris pour Gabriel jusqu'ici n'est autre que son frère... Samael, c'est-à-dire Satan lui-même. Catherine plonge sur Baal et le secoue pour lui demander ce que Lucifer compte faire d'Andrealphus. Baal, gêné, ne semble pas comprendre quel tour de cochon l'ex-maître des Enfers vient de leur jouer. Les Démons commencent à percuter, Tristan suggérant que Satan se cherche probablement un successeur. Et puisqu'ils sont en Auvergne... il est probablement allé rendre visite à Dieu. Gabriel (le vrai) étouffe un juron et disparaît. Constatant que les autres Archanges et Prince-Démons présents semblent paralysés par le doute, Luc, Tristan, Félix et Hugo se jettent dans la première jeep venue et se mettent en route vers la Bourboule.

Au volant, les talents de conduite d'urgence du pompier font des merveilles. Moteur hurlant, il traverse un nuagée de fumée noire qui brûle la trachée et les poumons des Démons, puis dévale le chemin qui descend du Puy évitant les failles qui s'ouvrent sous ses pneus avant de filer vers le centre thermal, guidé par Félix qui tente tant bien que mal de lire son smartphone avec les soubresauts du véhicule. La voiture évite de justesse un chêne centenaire renversé au milieu de la route, le groupe ignore une jeune femme esseulée qui implore leur aide au milieu d'une nuage de suie. Après une vingtaine de minutes, la jeep s'embourbe dans la neige, un intense blizzard s'abattant sur la région.

Les Démons finissent la route à pied et rejoignent Gabriel et Samael dont silhouettes de lumière se découpent au sommet d'une colline. Autour d'eux, le nuage de fumée sombre semble maintenu à distance par une digue invisible. Aux pieds des deux frères, Andrealphus gémit de douleur, à moitié consciente. Tristan se précipite auprès du Prince, constatant que Yolande est extrêmement faible.

Gabriel explique à son frère que ce qu'il lui demande est d'impossible et qu'il ne peut pas détruire Sa création, que ce qu'il veut remettrait l'univers à zéro. Samael rétorque c'est exactement pour ça qu'Il a créé l'épée et que c'est exactement la façon dont tout devait se terminer. Luc intervient et supplie Samael de rester, de ne pas baisser les bras parce qu'il est entouré de nuls et de médiocres. Lucifer a un demi-sourire, expliquant apprécier la foi que le Crocell a en lui mais explique avoir lui-même perdu cette flammes. Et pour que les Enfers aient un sens, ils doivent être menés par un Adversaire qui croit encore la Liberté, sans quoi la rébellion ne signifie rien.

Les Démons ne savent plus quoi dire. Samael tend le cou à son frère, l'invitant à lui aussi prendre le repos qu'il mérite. Et Satan conclut : « Ne t'en fais pour l'Univers, ils savent quoi faire pour le sauver. » Luc termine d'une voix basse qu'il regretta Satan. D'un geste net et précis, Gabriel décapite son frère, éclaboussant de sang la neige virginale. L'Archange se laisse ensuite tomber au sol, les bras en croix. Il explique que les Anges ont été créé par paire. Son frère étant mort, il va mourir à son tour. Un flash de lumière aveugle les Démons et quand ils ouvrent les yeux, Samael et Gabriel ont disparu. Seule l'épée de lumière est plantée dans la neige, alors qu'un hurlement soudain déchire le silence : Andrealphus se tortille en se tenant le ventre d'où quelque chose semble vouloir sortir.

Autour des Démons, l'univers se disloque. Le vent est à la fois la neige, le feu, leur jeep, le clavier sur lequel j'écris ce texte et mon café de ce matin. Ce n'est pas du tout une situation très agréable. La réalité s'enroule sur elle-même dans le sens des aiguilles d'une montre. Luc s'empare de l'épée, chaque geste semblant prendre une éternité et la jette à Tristan, qui d'un effort surhumain ouvre le ventre d'Andrealphus pour la césarienne ultime.

La réalité s'efface un bref instant, déferlante de lumière dans leur champ de vision. Yolande a disparu, laissant à la place de enfants d'environ treize ans, magnifiques sous le liquide amniotique et le sang qui les recouvrent. Le premier à la peau dorée comme le soleil, la seconde la peau blanche comme la mort. Les deux ont les cheveux blonds presque blanc, une musculature parfaitement dessinée qu'ils font rouler sous leur peau fraîche et des yeux comme des abysses. « Merci de nous avoir amené à la vie. Satan est mort et nous avons hérité de son pouvoir. Maintenant, nous devons ramener l'ordre dans notre Royaume. »
Sans qu'ils ne fassent de geste, une faille vers les Enfers s'ouvre et les jumeaux y disparaissent. Les flammes de Dis semblent faire un clin d'œil à nos héros avant de se refermer. L'univers s'ébroue sur lui-même, toussote avant de se remettre en marche.

D'un seul coup, tout est redevenu normal. Le soleil caresse la peau des Démons qui sont sur le sommet d'une colline à l'entrée d'un établissement thermal. Un postier toussotte pour attirer leur attention et tend à Tristan un récépissé de livraison. Le Bifrons signe et lui remet l'épée de Gabriel, qu'il enfourne dans un tube à carton avant de grimper sur sa motocyclette en chantant The End, des Doors, d'une voix de soprano asthmatique. Un oiseau pépie dans son arbre et en tendant bien l'oreille, on entend comme le rire d'un vieillard dans sa chambre d'hôtel.

Épilogue.

Quelques semaines plus tard, l'équipe est conviée par M. Fabien en personne au Harry's Bar, premier établissement en France à servir des boissons américaines. Dans ce lieu de perdition, ils retrouvent le Prince des Cauchemars accompagné d'un bel homme blond à la peau dorée : Damien. Le nouveau Prince des Enfers les remercie à nouveau et les invite à ne pas faire preuve de trop de déférence à son égard : après tout, ils sont ses parrains. Il explique que, comme les Démons l'ont sûrement entendu, "Satan" est de retour aux Enfers. Il dirigera la Cité de Dis tandis que sa sœur a choisi de suivre son propre chemin. En remerciements, il invite les Démons à se joindre à l'unité mythique des Démons œuvrant directement pour Satan. Hugo et Félix accepte avec grand plaisir, tandis que Luc accepte à la condition qu'un ménage soit fait parmi la Cour, ce qui arrache un sourire mauvais à Damien, qui lui promet n'être pas aussi laxiste que son prédécesseur. Seul Tristan décline, expliquant avoir d'autres ambitions mais apprécie l'offre. Damien comprend parfaitement, sous-entendant avec complicité qu'il doit encore s'occuper du cas Bifrons et que certaines places de Prince-Démon, tout particulièrement Nisorch, sont encore vacantes.

De retour au Centre de Tri, les Démons croisent Gilbert. Les lieux sont déserts et un calme fantasmagorique recouvre l'endroit. Même les transbos sont à l'arrêt, signe de la fin des activités. Leur collègue a rassemblé ses dernières affaires dans un carton et il gratifie l'équipe d'un sourire mélancolique en guise de salut. Invité par les Démons à joindre à eux, Gilbert décline poliment. Presque fantomatique, il explique attendre des nouvelles de Monsieur Fabien, avant de les saluer d'un grand geste de la main. Tandis que la Laguna verte du Morax quitte le centre en pétaradant, les Démons descendent au sous-sol récupérer leurs derniers effets personnels. Ils trouvent sur leur table un feuillet agrafé avec un post-it de M. Fabien suggérant que cela pourra les intéresser. Puis en explorant avec nostalgie les archives, ils derrière les rayonnages du fond un renfoncement qu'ils n'avaient encore jamais remarqué. Une table a été installée entre quatre étagères. Dessus, un paravent, quelques feuilles tâchées, une poignée de dés et un paquet de chips vide. Une boîte de pizza est posée sur le sol. Les Démons s'approchent et découvrent derrière l'écran deux volumes, un rouge et un bleu, intitulés Fire & Ice...
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Harfang2 »

Magnus Opus.
Bravo à toi et tes joueurs, et merci beaucoup de nous l'avoir fait partager, c'était vraiment chouette à imaginer.
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Antharius »

Merci pour ton récit !

C'est chouette de suivre une de ces campagnes mythiques et d'en connaître la fin ^^
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Altay
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Altay »

Merci à vous d'avoir suivi, c'est plus encourageant d'écrire les CR quand on sait qu'il y a du public. :D

J'ai encore deux idées de hors-série pour épiloguer et clore les derniers fils narratifs, notamment
Spoiler:
la mort de Bifrons (frère d'Andrealphus), qui est remplacé par Hornet à l'insu du reste de la Cour

mais aussi
Spoiler:
les usages créatifs que l'on peut faire de l'épée de Gabriel.

Si je les fais jouer, je mettrai les CR ici aussi.
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Masathyr
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Masathyr »

Bravo pour le CR!

Donc Satan, il est mort :(. J'imagine qu'il n'y avait pas de possibilité de le sauver!
Par contre quid de Belial?

 
L'homme est un loup niveau 7 pour l'homme.
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Altay
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Altay »

Masathyr a écrit : lun. août 09, 2021 11:13 am Donc Satan, il est mort. J'imagine qu'il n'y avait pas de possibilité de le sauver!
Par contre quid de Belial?

Oui, Samael est mort, c'est ce qui marque le passage de la troisième édition à la quatrième (où il est remplacé par Damien, qui officie comme le nouveau Satan). Il n'est pas vraiment sauvable, Lucifer n'a simplement plus envie de participer au Grand Jeu et il prend la seule décision qui permettra de se libérer une bonne fois pour toutes de l'omnipotence de Dieu : disparaître.

Je laisse volontairement les actes de Belial en suspens. Dans le canon, il se fait taper sur les doigts mais garde son poste, Marie-Jolie remplace Andrealphus et Crocell revient sans problème.

En revanche, dans mon canon personnel, Belial est rétrogradé et enfermé dans les geôles de Dis pendant quelques temps... Crocell est réintégré sans grande conviction mais a perdu toute envie d'être Prince, se contentant d'attendre qu'un baron ambitieux vienne prendre sa place. Morax a filé à l'anglaise profitant du chaos aux Enfers lors des événements de Vulcania et est traqué par à peu près tout le monde. Andromalius retrouve son poste et lance une fatwa contre "Kiel", voulant à tout prix retrouver celui qui l'a saboté. Il soupçonne tout le monde, à l'exception de son fidèle larbin Baalberith... qui va donc "enquêter" sur lui-même. Enfin, reste le cas Bifrons. Frère d'Andrealphus, il est mort quand sa sœur a donné la vie aux jumeaux. Hornet a pris sa place à l'insu de la Cour et pour l'instant personne n'est au courant... à part les PJ, qui finiront bien par additionner 2 et 2. Plusieurs places de Princes se sont libérées (Andrealphus, Belial, Crocell, Morax) et un paquet de jeunes loups aux dents longues pourraient bien en profiter pour des promotions express.
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Pierre Porte
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Pierre Porte »

En fait Crocell et Bélial passent sous tutelle de Baal... qui en profite largement (voir On Ferme!)
" - NON, TU NE PEUX PAS MONTER UN CHAT. A-T-ON JAMAIS ENTENDU PARLER DE LA MORT AUX RATS A CHEVAL SUR UN CHAT? LA MORT AUX RATS DEVRAIT MONTER UNE ESPECE DE CHIEN.
- COUIIIII?
- JE NE SAIS PAS, MOI. UN GENRE DE TERRIER, PEUT-ETRE. "
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Re: [CR][INS/MV] Fire & Ice - la campagne

Message par Kence »

Je suis presque déçu que ce soit fini car j’aimais bien lire mon petit cr INS quand il sortait.
On ne peut pas tout recommencer? 😅
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